Repeat after me

ANTOINE DESAILLY

du au

rencontre avec l'artiste: samedi 13 mars de 14h à 17h30

D’où vient ce titre que l’artiste a lui-même donné à son exposition? Une introspection ou un délire? Lui qui est aussi rappeur, harangue peut-être la foule? Ou il a fait un mauvais rêve à
propos d’une méthode d’apprentissage d’anglais ? Une autocitation enfin, une mise en abîme de son propre travail ?

Dans son atelier d’Aubervilliers, Antoine Desailly s’est organisé. Décontracté, ça ne l’empêche
pas de prendre les choses au sérieux pour la préparation de sa troisième exposition personnelle à la galerie Modulab, après Les indésirables en 2014 et Le syndrome de la capuche en 2018.

Une maquette, sur une table, avec des miniatures soignées, au feutre, des dessins et le dessein de ce que sera l’exposition, les idées d’Antoine sont claires.
Dans l’espace de l’atelier, les œuvres citées dans le projet se déploient, exposées ou archivées, et pour les dernières, en cours de réalisation.

Dessins, peintures, installations, on y retrouve les marqueurs de ce qui est au cœur de son travail depuis plusieurs années déjà. Le dessin se trouve renforcé ou peut-être qu’il s’assume, y compris dans de l’acrylique sur toile ou sur des grands formats. Sur une série représentant des pots de peinture, reprise d’un motif déjà abordé par l’artiste, ce dernier s’est attelé, cette fois-ci, à travailler la forme des tâches et des coulures par la ligne. De la même manière, la répétition, le motif, les procédés qui l’ont fait connaître à travers ses séries de dessins sampling, se retrouvent, aujourd’hui, dans sa peinture. C’est le cas avec sa grande peinture, une pluie de carottes, aussi dessinée que colorée, ou dans sa série de dos de tableaux, des châssis figurés sur la toile, de formats petits à grands, se déployant ou s’accumulant dans l’espace comme pour partager des particules d’atelier avec les visiteurs.

Alexandre LEGER, extrait du texte REPEAT AFTER ME - Antoine Desailly - 12 / 02 / 2021

Dossier de presse