
Isabelle Pierron est née à Nancy, où elle vit et travaille. Diplômée de l’École Nationale des Beaux Arts, puis peintre décoratrice à l’Opéra, son travail de dessin fait régulièrement l’objet d’expositions et de résidences. L’art scénographique, où il s’agit de traduction, de suggestion et d’illusion, nourrit sa pratique artistique. Elle favorise le travail in situ, pour amener les deux dimensions du dessin vers les trois dimensions de l’espace. Ses tentations les plus récentes se portent vers le travail des muralistes au Mexique, où elle a séjourné.
«Tout a commencé par une série de portraits, issus d’albums qui égrènent les épisodes d’une saga ouvrière. Ses propres souvenirs d’enfance s’accumulent. La maison de Maxéville, c’est celle des vacances passées dans le jardin, les jeux insouciants autour du potager, toujours bienvenu pour faire l’appoint dans les estomacs. Sur la cuisinière à charbon, on faisait frire les râpées de pommes de terre […] Dans cette maison des grands-parents, à force, on n’entendait plus le bruit lancinant du transporteur TPMax qui charriait en permanence, au-dessus des toits, sa cargaison de calcaire jusqu’à Dombasle.»
Véronique Schiltz